Les Amis de l’Emancipation sociale ont diffusé un tract intitulé “Paie la dette et baisse la tête”. A lire ci-dessous
Les Amis de l’émancipation sociale
Paie la dette et baisse la tête !!!
C’est ce qu’ils veulent, mais nous ne paierons pas leurs dettes !
Le 11 octobre, certains syndicats osent relever la tête pour dire NON à la politique d’austérité. Mais, protester en procession pour demander l’augmentation des salaires et plus d’emplois, est-ce suffisant ? D’autres syndicats, abandonnant la défense des intérêts des salariés, qu’ils soient précaires ou sans emploi, préfèrent ne pas troubler le cirque électoral qui s’annonce. Les partis de gouvernement de droite et de gauche font de la surenchère dans les plans de rigueur pour rassurer les marchés : « Il faut payer la dette ! », « nous avons vécu au-dessus de nos moyens ». Qui ? Les smicards ? Les sénateurs à 8 000€ par mois, ou ceux qui gagnent plus de 500 000 € par an (40 fois le SMIC) et qui vont être imposés à seulement 3 % ? De qui se moque-t-on ? Après la défaite sur les retraites, la résignation doit-elle l’emporter ?
D’où vient la dette ? Qui en est responsable ?
La dette ne provient pas de l’augmentation des dépenses publiques,
contrairement à ce que les médias et les politiciens nous disent, elles ont baissé de 1993 à 2007, passant de 55 à 52.3 % du PIB. Et la richesse du pays n’a fait que s’accroître depuis 1945. Dans la dernière période, les profits des entreprises du CAC 40 ont explosé, soit plus de 180 milliards €/an !
La dette provient des cadeaux fiscaux
Des cadeaux fiscaux aux plus riches ont été faits par les gouvernements de Droite et de Gauche :
Le taux le plus élevé de l’impôt sur le revenu est passé de 65 % en 1982 à 40 % en 2010
Les très grandes entreprises du CAC 40 sont imposées en moyenne à 8 %, les PME à 22 %
et les petites entreprises à 28 % ! Pour Total, c’est la totale : 0 % !
Les niches fiscales, permettant à des grandes fortunes de ne pas payer d’impôt, c’est 145 milliards € !
178 niches sociales (exonérations de cotisations, exemptions…) pour les patrons ont représenté 63 milliards€ en 2010 !
L’Etat a perdu de 2000 à 2009 = 118 milliards de recettes fiscales, c’est l’UMP qui l’avoue en juin 2010
C’est de l’assistanat au grand capital !
La Cour des Comptes reconnaît que la « crise » (donc, le renflouement des banques) explique, au plus, 38 % du déficit de l’Etat (145 milliards), ce qui revient à dire que 62 % sont dus aux cadeaux fiscaux pour les plus riches.
Quand les Gouvernements prétendent favoriser la croissance et la compétitivité de l’économie,
c’est l’accumulation du capital qu’ils favorisent. Nous n’avalons plus leurs couleuvres !
Les politiques de mondialisation dites libérales (mises en œuvre en France depuis 1983) ont donné toute liberté aux détenteurs de capitaux pour profiter des privatisations, s’expatrier, organiser les délocalisations, développer la précarité du travail, mettre les pays et les travailleurs en concurrence. Elles sont allées jusqu’à spéculer sur les ménages insolvables dans l’immobilier …
La dette provient du renflouement des banques
Et la crise de 2007/2008 a éclaté… Pour sauver les banques de la faillite, due à la spéculation, les gouvernements US et de l’Union européenne ont déversé d’énormes liquidités : 7 800 milliards de dollars. Alors, les banquiers ont prêté à des taux exorbitants aux pays les plus fragilisés par la crise (Grèce, Irlande, Espagne, Portugal … là où la spéculation immobilière avait été la plus folle). Ces pousse-au-crime, malgré les baisses des salaires, des prestations sociales, malgré les privatisations à tout va préconisées par le FMI, la BCE et l’UE, s’affolent maintenant de l’incapacité des Etats, comme la Grèce, à rembourser leurs dettes !
Les dettes privées accumulées dans les banques sont devenues des dettes publiques.
Et nous en serions responsables ?
Et il faudrait une nouvelle fois les sauver, les banquiers ???
C’est ce que s’apprêtent à imposer Tsarko, Merkel et les socialos Papandreou, Zapatero, Socratès,
tous des VRP des créanciers !
…/…
L’arnaque que l’on évite de nous expliquer !
1ère arnaque : les banques privées empruntent à 1,5 % à la BCE, puis elles prêtent aux Etats à des taux entre 3 et 14 % (voire 20 % pour la Grèce). C’est tout bénéf !
2ème arnaque : quand la France et d’autres Etats, via l’UE, prêtent à la Grèce, c’est à des taux de 5 à 6 %, après avoir emprunté à 2,5 % (pour le moment parce qu’on a encore une bonne note AAA !!!). Les taux du FMI sont encore plus importants ! Et on nous dit qu’on aide la Grèce !!! à s’enfoncer, oui !!!
Mais, problème ! Les « marchés s’affolent ». Qui sont-ils ? Des conglomérats financiers (banques comme BNP Paribas, Crédit Agricole ou Dexia, fonds de pension, assurances) qui, non seulement utilisent les dépôts des épargnants pour spéculer, mais possèdent et font fructifier des fonds spéculatifs. Pourquoi s’affolent-ils ? Parce qu’ils craignent qu’après la bulle immobilière, éclate la bulle des dettes irrécouvrables des Etats ! Donc, ils disent : « Il faut s’en débarrasser à moindre coût. On a pris des risques mais ce sont les contribuables qui doivent les supporter ».
3ème arnaque : la BCE (et demain le fonds européen dit de stabilité financière) rachète les crédits pourris. Qui va payer ? Les contribuables européens par des politiques d’austérité et de bradage des patrimoines publics.
C’est ce système et les castes politiques qui nous gouvernent
qu’il faut mettre en cause !
Ce sont les bancocrates, les hauts revenus qui doivent payer,
ceux qui touchent des intérêts sur l’argent prêté aux Etats
Ils en ont largement profité. Qu’ils paient leurs dettes !
Les salariés, les précaires, les sans emploi s’appauvrissent avec l’austérité, la diminution des dépenses publiques en faveur de l’éducation, de la santé …
Ce ne sont pas les peuples qui ont mis en place cette économie-casino.
Il faut la mettre hors d’état de nuire.
Les gouvernements sont devenus des marionnettes entre les mains des créanciers qu’il faut rassurer
Droite, Extrême Droite et Gauche d’alternance ne doivent plus mériter notre confiance
Nous n’avons pas à voter pour les marchés et leurs VRP
La République des mallettes, des dessous de table et des coquins est gangrenée.
Il faut en changer !
Sans mobilisation, le bulletin dans l’urne ne résoudra rien !
La vraie alternative doit se construire dès aujourd’hui avec tous les Indignés, déterminés à agir
Il faut récuser les dettes publiques, socialiser les banques
Rejoignez, avec les Amis de l’Emancipation Sociale,
les conseils populaires contre les dettes publiques,
car nous sommes tous
Rouges de colère
car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme
Verts de rage
contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète
Noirs d’espoir
pour une société de justice sociale et d’égalité
que nous voulons multicolore, multiculturelle et solidaire
Contacts : 03.84.30.21.06 06.62.41.03.28 03 84 30 35 73 le 6 octobre 2011
