A compter du 1er janvier 2012, c’est à dire demain, les petites revues militantes et associatives, déjà confrontées à des difficultés croissantes vis-à vis des envois postaux, seront en grand nombre menacées de disparition à plus ou moins long terme, certaines dès l’application de nouvelles mesures et nous avons de bonnes raisons de croire que ce n’est pas par hasard.
Devant la gravité et l’urgence de cette situation qui va jusqu’à mettre en péril la survie de ces petites publications, nous dénonçons avec force cette politique mise en place par la Direction Générale de La Poste, tant dans le cadre de la Convention Etat-Poste-Presse, que dans les mesures de plus en plus contraignantes, tatillonnes et coûteuses imposées à ces petites revues par la Direction du Courrier.
La plus immédiate de ces mesures est l’interdiction de mise sous bande à partir du 1er janvier adressée à certaines revue.
Cela aura des conséquences désastreuses :
- Sur la Liberté de la Presse et d’opinion, en mettant en péril la survie des petits organes de Presse à très court terme (1er janvier 2012) (augmentation des frais de conditionnement et de pré-tri par le recours onéreux au routage et à la mise sous enveloppe ou plastique), sans compter l’augmentation des tarifs Presse déjà programmés jusqu’en 2015 !
- Sur l’emploi à la Poste : l’interdiction de la mise sous bande permettra de généraliser l’automatisation du tri, et donc de supprimer encore plus d’emplois, comme si le chômage n’était pas déjà assez élevé dans ce pays !
- Sur la préservation de l’environnement : L’augmentation massive d’enveloppes papier ou de films plastiques ne seront certainement pas compensés par l’instauration du timbre dit “vert” qui sert d’alibi à La Poste pour se donner une image écolo dans l’opinion !
C’est pourquoi nous proposons aux délégués réunis en Congrès de voter une motion demandant à la Direction Générale de La Poste de suspendre sa mesure d’interdiction des envois sous bande à compter du 1er janvier 2012, ainsi que l’augmentation des tarifs Presse prévus pour cette date.
- Nous lui demandons également de respecter sa mission de Service Public en étant attentif aux difficultés des petites publications, au besoin en réclamant à l’Etat le financement que celui-ci néglige de lui verser depuis des années.
- Enfin, nous lui demandons d’entamer une renégociation des conditions fixées par la Commission tripartite Etat-Poste-Presse plus favorable aux petites publications, qui ne sont pas représentées dans cette Commission et où siègent seulement les grands groupes de Presse qui veillent à leurs intérêts, mais pas à ceux de la Presse tout entière.
Il en va de la Liberté de la Presse et de la diversité des opinions dans ce pays.